6 avril 2025.
«Or les scribes et les Pharisiens amènent une femme surprise en adultère… Comme ils persistaient à l´interroger, il se redressa et leur dit: “Que celui d´entre vous qui est sans péché lui jette le premier une pierre!» (Jn 8, 3-5)
Le récit de la femme adultère et la volonté du Christ de la sauver des griffes de ses justiciers est un bon exemple de ce que le Seigneur accomplit chaque jour en notre faveur. C´est Lui notre médiateur devant le Père, et sans son intercession le juste châtiment de Dieu tomberait sur nous. La “parole de vie” de cette semaine nous invite à prendre en considération cet aspect de la miséricorde de Dieu et à l´imiter. Pour y parvenir, admettons que nous sommes semblables à la femme qui a péché. Nous verrons alors que le pardon des autres nous est nécessaire, de même que nous sommes quelquefois victimes de leurs défauts. Nous sommes donc à la fois victimes et coupables. En tant que victimes, nous pouvons pardonner, et en tant que coupables, nous avons besoin d´être pardonnés. Souvenons-nous de cette phrase de Jésus qui dit qu´on se servira pour nous de la mesure avec laquelle nous aurons mesuré les autres. C´est le moment de recevoir l´absolution de Dieu, en demandant pardon et en pardonnant à celui ou celle qui nous a fait du mal.
Par ailleurs, gardons-nous de confondre la miséricorde de Dieu envers le pécheur avec la tolérance au péché. Le Christ ne dit pas à la femme adultère qu´elle a bien agi et qu´elle peut continuer à faire ce qu´elle faisait. Certes, il lui évite la mort et lui pardonne, mais surtout il l´invite à ne plus recommencer. Une des règles morales de l´Église est de condamner le péché et de sauver le pécheur. Ainsi devons-nous agir nous aussi: condamner le mal qui est fait, mais essayer d´aider celui ou celle qui l´a fait à ne plus recommencer. Exactement comme nous aimerions que l´on se comporte avec nous.
Résolution: Rejeter le mal, qui que ce soit qui le fasse, mais pas celui qui le fait. Essayons de l’aider. Sachons pardonner, si nous voulons nous-mêmes être pardonnés. Et pardonnons car nous avons été pardonnés.